Attentat à la dynamite

Un attentat à la dynamite non revendiqué a eu lieu lundi à l’aube contre un local de la force aérienne du Chili (FACH), dans le centre de Santiago, causant des dégâts matériels mineurs, mais sans faire de victime, a annoncé la police.

L’explosion a fait voler en éclats une fenêtre de ce local, abritant un service d’aide sociale de la FACH, ainsi que des vitres de deux édifices voisins, selon la même source.

Cet attentat s’est produit après la publication ces derniers jours dans la presse chilienne d’accusations contre des membres de la FACH qui tenteraient de tromper, en leur communiquant de fausses informations, les magistrats chiliens enquêtant sur les atteintes aux droits de l’Homme commises pendant la dictature du général Augusto Pinochet (1973-90).

Des responsables de l’Association des proches de détenus disparus pendant le régime militaire devaient rencontrer lundi le commandant en chef de la Force aérienne pour réclamer une enquête interne sur ces accusations publiées dans la presse.

Citant une source anonyme, désignée sous le nom de code de « Croc Blanc », le quotidien public La Nacion a écrit que d’ex-agents du « commando conjoint » —créé par la FACH sous Pinochet pour éliminer les opposants et aujourd’hui dissous— s’employaient à compliquer la tâche de la justice et à dissimuler les responsabilités des auteurs de crimes.

Ce commando, composé de civils, de policiers et de militaires des différentes armes, avait pour mission d’arrêter les militants du Parti communiste et du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), interdits par le régime de Pinochet qui a fait officiellement quelque 3000 morts et disparus.