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3 septembre 2002

Projet pour le Nouveau Siècle Américain, PNAC.

 

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Le Project for the New American Century (Projet pour le Nouveau Siècle Américain, PNAC) est un think tank néoconservateur américain.

Objectifs
Fondé au printemps 1997, le PNAC se définit comme une organisation militante non commerciale dont l’objectif est la promotion d’un American Global Leadership (Domination mondiale américaine). Le PNAC se place ainsi comme groupe de réflexion et d’influence, œuvrant à trouver et engager des moyens de prolonger au XXIe siècle siècle la domination mondiale des États-Unis acquis depuis la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans les domaines politique, économique, culturel ou militaire. Son siège social de Washington DC se trouve d’ailleurs dans le même immeuble qu’une autre organisation défendant les intérêts des États-Unis, l’American Enterprise Institute.

Membres
Parmi ces membres, se trouvent de nombreux politiciens néo-conservateurs, certains occupant de hautes fonctions au sein de l’administration et de l’actuel gouvernement américain : William Kristol (président du PNAC), Donald Rumsfeld (secrétaire à la Défense), Paul Wolfowitz (président de la Banque Mondiale), Jeb Bush (frère de George W. Bush et gouverneur de Floride), Richard Perle, Richard Armitage, Dick Cheney (vice-président des États-Unis), Lewis Libby, William J. Bennett, Zalmay Khalilzad (ambassadeur des États-Unis en Irak), et Ellen Bork (femme du juge Robert Bork).

Idéologie
Le PNAC fait partie d’un projet plus large, appelé New Citizenship Project (Projet pour une nouvelle citoyenneté), une organisation financée par la Bradley Foundation.

Ses opinions sont les suivantes :

 La domination du monde par les États-Unis profite à la fois aux États-Unis et au reste du monde.
 Cette domination nécessite l’usage de la force militaire, d’un jeu d’influence diplomatique et d’un engagement à des "principes moraux".
 Il incombe aux dirigeants des États-Unis, au niveau de la légitimité et de la responsabilité, de gérer cette domination mondiale.
 Le gouvernement des États-Unis doit user de sa supériorité afin d’obtenir une autorité absolue "par tout moyen nécessaire".

Propositions
 Abandon des négociations sur la limitation des armements stratégiques.
 Utilisation de la force militaire en cas d’échec de la diplomatie, à l’encontre de n’importe quel pays qui gênerait les intérêts et/ou objectifs des États-Unis.
 Installation de bases militaires américaines sur l’ensemble du globe pour créer un Global Constabulary (police mondiale), imposant la volonté des États-Unis.
 Modernisation des équipements militaires et augmentation du budget de l’armée des États-Unis à hauteur de 3,8% de son PIB.
 Développement du National Missile Defense (programme de bouclier anti-missile) et poursuite de la stratégie de militarisation de l’espace.

(l’intégralité de ces propositions sont disponibles sur le site du PNAC.)

Controverse
Le rapport Rebuilding America’s Defenses Reconstruire les défenses de l’Amérique, rédigé par les membres du PNAC en 2000, est un document de 90 pages qui porte sur la stratégie militaire des États-Unis. Ce texte présente une vaste analyse de la situation, ainsi qu’un ensemble de propositions. Du fait de son importance, tant par sa taille que par son influence, ce rapport équivaut pratiquement à un programme politique.

Une version en français est disponible sur : Questions Critiques.

« This is the new Mein Kampf. Only Hitler did not have nuclear weapons. It’s the scariest document I’ve ever read in my life. » (Ceci est le nouveau Mein Kampf. La seule différence est que Hitler n’avait pas d’armes nucléaires. C’est le document le plus effrayant que j’ai jamais lu dans ma vie.) Docteur Helen Caldicott, 2000.

Cette comparaison sera souvent utilisée par les détracteurs du PNAC, notamment des Organisations non Gouvernementales pacifistes, des partis politiques, et d’autres associations citoyennes. Selon eux, les deux textes présentent de grandes similitudes, telles que ses objectifs (la domination du monde par un seul pays), ses rédacteurs (un mouvement politique radical accédant au pouvoir) ainsi que ses conséquences (ignorées et/ou sous-évaluées bien que le groupe au pouvoir envisage une dictature militaire mondiale). La différence, que souligne le docteur Helen Caldicott, est que Adolf Hitler ne disposait pas d’armes de destruction massive telles que des missiles intercontinentaux à têtes nucléaires, ce qui signifie que le PNAC est - potentiellement - beaucoup plus dangereux.

Selon les partisans des théories du complot, les attentats du 11 septembre 2001 auraient pu être organisés par le gouvernement américain lui-même afin de pouvoir justifier ses opérations militaires depuis 2001 et faire voter des lois liberticides au nom de la lutte anti-terroriste.

Ces théories s’appuient sur des précédents historiques tels que l’opération Northwoods ou l’incendie du Reichstag de 1933, de faux attentats terroristes permettant aux gouvernements des mesures extrêmes sous prétexte d’urgence et usant de la méthode de l’angoisse. Le PNAC proposait dans son rapport l’invasion de l’Irak, à condition qu’un « nouveau Pearl Harbor » le légitime.

Wikipédia

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