Présentation des arguments ultimes au Sénat pour destitution du Président du Paraguay

Par Agence France-Presse
Asuncion

Le Sénat paraguayen a commencé à entendre jeudi en séance publique les ultimes arguments de l’accusation et de la défense dans la procédure en destitution du président, Luis Gonzalez Macchi, pour corruption et mauvaise gestion.

Deux députés, représentant l’accusation, ont commencé leur réquisitoire, puis devraient céder ensuite la place à la défense.

Le Sénat doit ensuite convoquer une nouvelle session, dans un délai de cinq jours, pour rendre son verdict qui ne peut faire l’objet de recours et doit être adopté à la majorité des deux-tiers, soit 30 des 45 sénateurs.

Le président de la chambre haute, Juan Carlos Galaverna, a affirmé jeudi détenir le nombre de voix nécessaires à la destitution du chef de l’État. « Il y a aujourd’hui plus que les 30 voix » requises, a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Canal 4, en affirmant que la procédure « va se terminer aujourd’hui (jeudi) ».

M. Galaverna est premier dans l’ordre de succession à M. Gonzalez Macchi à la suite de la démission du vice-président Julio César Franco, candidat à la présidentielle du 27 avril au nom de l’opposition libérale.

Le candidat du Parti Colorado (conservateur, au pouvoir) au poste de vice-président, Luis Castiglioni, a affirmé pour sa part sur Radio Nanduti que la sentence ne sera pas rendue jeudi, mais vendredi. « J’ai l’information selon laquelle le Sénat sera convoqué vendredi » pour le débat final et le verdict, a-t-il déclaré.

Cela se fera « le plus vite possible, mais pas aujourd’hui : il y a une majorité favorable à ce que ce soit vendredi ou lundi », a ajouté le sénateur de l’opposition libérale Gonzalo Quintana, en admettant que les partisans de la destitution détiennent « jusqu’à 36 voix ».