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2 novembre 2006

L’Iran teste ses missiles balistiques en réponse à la guéguerre de la flotte Occidental prés de ses côtes.

 

Par l’Agence France-Presse
Téhéran, le jeudi 02 novembre 2006

L’Iran a lancé jeudi de grandes manoeuvres militaires avec des tirs de missiles alors que les grandes puissances discutent d’un projet de résolution pour le Conseil de sécurité visant ses programmes nucléaire et balistique.

« Des missiles Shahab, avec une charge à fragmentation, capables d’avoir une portée de 2.000 km, ont été tirés du désert situé dans les environ de Qom », à 120 km au sud de Téhéran, a rapporté la télévision Al-Alam.

Une charge à fragmentation détonne à proximité du sol en dispersant une grande quantité d’éclats sur un large périmètre.

Le général Yahya Rahim Safavi, commandant des gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, avait annoncé mercredi que ses forces allaient procéder à des tirs de missiles balistiques Shahab-2 et Shahab-3 lors des manoeuvres « Grand Prophète II ».

Les missiles Shahab-3 ont une portée annoncée par les Iraniens de 2.000 km, ce qui met à leur portée tant les bases américaines dans le Golfe, qu’Israël et le sud de l’Europe.

Cette arme est utilisée pour la première fois dans le cadre de manoeuvre et non plus lancée individuellement dans le cadre de simples essais.

Ces manoeuvres interviennent alors que les États-Unis et cinq autres pays (Australie, France, Italie, Grande-Bretagne, Bahreïn) ont lancé lundi un exercice naval de lutte contre la prolifération nucléaire dans le Golfe, à proximité des eaux iraniennes.

Le tout s’inscrit sur fond de tension croissante autour du programme nucléaire iranien.

Les grandes puissances cherchent à s’entendre sur les termes d’un projet de résolution pour le Conseil de sécurité de l’ONU infligeant des sanctions à Téhéran à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium.

Cette résolution ciblerait les programmes balistique et nucléaire, les Occidentaux craignant que la république islamique cherche à se doter à terme de la bombe atomique et des missiles nécessaires à son lancement.

Les autorités iraniennes ont multiplié les déclarations rejetant cette perspective, et ont même lancé la semaine dernière une deuxième cascade de centrifugeuses pour l’enrichissement d’uranium.

Mercredi, le rapporteur de la commission de la sécurité nationale au Parlement, Kazem Jallili, a affirmé que « d’autres cascades sont en préparation » et que la « fabrication de nombreuses centrifugeuses pour fabriquer notre propre combustible nucléaire » était « planifiée ».

Dans ce contexte les manoeuvres ont pour objectif de « montrer la puissance et la volonté du pays à se défendre face aux menaces », a déclaré le même jour le général Yahya Rahim Safavi.

Les autorités américaines n’ont jamais exclu l’option militaire pour stopper le programme nucléaire iranien, tout en privilégiant jusqu’ici la voie diplomatique pour y aboutir.

Les manoeuvres iraniennes sont prévues pour durer dix jours, dans 14 provinces d’Iran, dont celles bordant le Golfe et la mer d’Oman.

La télévision iranienne a fait état jeudi matin de tirs de « dizaines de missiles Shahab-2 et 3, Zolfahar et Scud B, Fateh 110 et Zelzal ».

Elle a mentionné à cet égard le tir de missiles Shahab-2 dotés d’une tête à sous-munitions : « la tête du Shahab-2 est capable de projeter 1.400 mini-bombes avec une grande puissance de destruction ».

Les charges à sous-munitions explosent avant l’impact au sol, en dispersant un grand nombre de petites bombes sur une grande surface.

Le missile Shahab-2, dérivé du Scud-C d’origine soviétique, a une portée théorique de 500 km, qui permettrait de viser des cibles sur le territoire irakien mais aussi sur les pays de la péninsule arabique bordant le Golfe.

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