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26 novembre 2014

Disparitions au Mexique : le leader de la gauche démissionne de son parti

 

Des étudiants manifestent le 14 novembre 2014 à Chilpancingo, dans le sud du Mexique, pour dénoncer la disparition de 43 étudiants dans l’Etat du GuerreroDes étudiants manifestent le 14 novembre 2014 à Chilpancingo, dans le sud du Mexique, pour dénoncer la disparition de 43 étudiants dans l’Etat du Guerrero.

Le fondateur et dirigeant historique du principal parti de la gauche au Mexique, Cuauhtémoc Cardenas, a annoncé mardi soir sa démission du Parti de la Révolution démocratique (PRD), à la suite de la disparition de 43 étudiants il y a deux mois.

« De manière irrévocable, je présente devant le Conseil national ma démission de membre du Parti de la Révolution démocratique », écrit Cardenas dans une lettre aux instances de la formation politique qu’il avait créée à la fin des années 80.

Cuauhtémoc Cardenas, qui n’exerçait aucune fonction de direction au PRD mais restait son « leader moral », avait demandé il y a quelques jours la démission de la direction actuelle du PRD en raison de la responsabilité qu’elle avait, selon lui, dans l’affaire de la disparition de 43 étudiants le 26 septembre, dans l’Etat de Guerrero, au sud du Mexique.

Cardenas accusait en particulier la majorité actuelle du parti d’être responsable de la désignation de José Luis Abarca comme candidat du PRD à la mairie d’Iguala où ont été enlevés les étudiants, alors que ses liens et ceux de son épouse avec le crime organisé étaient de notoriété publique.

Abarca est actuellement détenu comme présumé instigateur de l’enlèvement des jeunes dans sa ville et de leur probable massacre par le groupe criminel des Guerreros Unidos.

Mardi après-midi, Cardenas avait eu une ultime réunion avec le nouveau président du PRD, Carlos Navarrete, dont il demandait la démission pour « reconstruire » le PRD.

Mais cette réunion n’avait rien donné, car ce dernier a maintenu son refus de démissionner alors qu’il a été élu début octobre à une large majorité lors d’une scrutin interne.

« Devant l’aleternative de courir le risque de partager la responsabilité de décisions prises par myopie, opportunisme ou complaisance (...), j’ai préféré courir le risque d’être critiqué », écrit dans sa lettre Cuauhtémoc Cardenas.

Fils de l’ancien président Lazaro Cardenas (1934-1940), Cuauhatémoc Cardenas avait été trois fois, sans succès, candidat à l’élection présidentielle mexicaine en 1988, 1994 et 2000. Il avait aussi été de décembre 1997 à septembre 1999 le premier maire élu de la ville de Mexico.

L’un des leaders du courant majoritaire du PRD, Jesus Zambrano, prédécesseur de Navarrete à la tête du PRD, a jugé cette démission « regrettable et surprenante ».

« Regrettable parce que c’est un homme qui a tant contribué au développement démocratique du pays ».

Mais selon Zambano, « en dépit des problèmes et des erreurs dont nous payons le prix à cause d’Iguala, on ne peut gommer l’importance de ce que signifie le PRD ».

« Aussi importantes que soit les personnes individuellement, le PRD va continuer, il ne va pas s’effondrer », a assuré Zambrano à la chaîne de télévision Milenio.

Alors que se profilent des élections intermédiaires législatives et locales en juin 2015, le PRD vient toutefois de subir un second coup dur depuis les élections générales de 2012.

Le PRD a déjà vu en effet se dresser à sa gauche un nouveau parti, le Mouvement Regénération Nationale (Morena), dirigé par celui qui fut son candidat présidentiel en 2006 et 2012, Andres Manuel Lopez Obrador.

AFP, 26 novembre 2014.

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