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lundi 25 juin 2012

Coup d’Etat au Paraguay : Lugo évincé par le Sénat, réactions et vigilance dans la région

 

Le président du Paraguay, Fernando Lugo, a été destitué le 22 juin par le Sénat selon une procédure prévue par la Constitution, mais dont le déroulement a été contestable. M. Lugo a néanmoins accepté de se retirer tout en dénonçant un « coup d’Etat » qui « meurtrit le Paraguay et sa démocratie ».

A la tête du pays depuis 2008 , Fernando Lugo, connu comme l’Evêque des pauvres, n’a jamais bénéficié d’une majorité solide au parlement, car son ancien allié, le Parti libéral radical authentique, s’est retourné contre lui.

L’éviction de Lugo a fait l’objet de vives réactions et critiques dans la région, plusieurs Etats voisins y voyant une manœuvre supplémentaire de déstabilisation de la région. La présidente argentine Cristina Kirchner a fait savoir que Buenos Aires « n’accepterait pas le coup d’Etat au Paraguay », promettant « des mesures appropriées » du sommet du Mercosur de la semaine prochaine.

Dilma Rousseff , présidente du Brésil, a suggéré que le Paraguay pourrait être expulsé du Mercosur et de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Le président équatorien Rafael Correa a, pour sa part, souligné que son gouvernement « ne reconnaîtrait aucun autre président paraguayen que Fernando Lugo ».

Pour mémoire, le Paraguay devait donner son feu vert à l’entrée du Venezuela au sein du Mercosur, or avec l’éviction de Lugo, le camp des opposants à cette décision va l’emporter. Et c’est aussi pourquoi , certains pays membres du Mercosur sont particulièrement attentif à cet épisode qui ressemble que trop à un coup d’Etat.

D’autant qu’il y a eu ces derniers années plusieurs tentatives (réussies ou pas) de déstabilisation de la région comme en Bolivie en 2008, au Honduras en 2009, en Equateur en 2010. Et aujourd’hui le Paraguay.

El Correo , Paris le 24 juin 2012.

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